• Dame Marie Christine

    la Guérisseuse : Au début du moyen âge, guérir emprunte autant à la tradition empirique, qu'au mysticisme. Les guérisseurs occupent souvent une place à part dans la société et profite d'un statut ambivalent, respectés par nécessité, craints par superstitions.
    Des universités comme celle de Montpellier ouvrent. La médecine s'organise et gagne ses lettres de noblesse. Les techniques et les savoirs progressent à grands pas, grâce aux échanges entre orient et occident. Si les docteurs en médecine deviennent alors les protégés des puissants, les
    pratiques issues du paganisme des rebouteux de village entrent souvent en conflit avec un dogme toujours plus prépondérant... Jusqu'aux bûchers pour "sorcellerie" du XIVe et l'horreur qui s'en suit.

     

           

    Ayant perdu ma mère prématurément, je me suis retrouvée seule pour élever mes frères et sœurs. J'étais moi-même loin d'être une femme faite et assumer une maisonnée n'était pas chose aisée. Nous survivions tant bien que mal d'un peu d'élevage et du potager que ma mère avait constitué au fil des années. Elle s'y entendait en herbes aromatiques et en simples et nous offrait une vie honnête par la vente des pousses qu'elle seule connaissait.

    Mais, l'hiver suivant, mon frère tomba malade. Il était brûlant et une vilaine toux lui déchirait le souffle. Ma mère connaissait les remèdes, mais moi j'en ignorais tout. J'étais dépassé. Ne sachant que faire, je priai Dieu de nous venir en aide.

    Au petit matin, je m'enfonçais dans le bois jouxtant le village. Me laissant guider par Sa bienveillance, je ramassai des plantes. Certaines au pied des arbres, d'autres dans les failles des rochers. De retour à la maison, je préparai une décoction odorante que je donnai à mon frère.

    La fièvre passa dans la nuit et la toux s'effaça dans la semaine. Mon frère était hors de danger, enfin...

    De vivre à ses côtés, ma mère m'avait-elle transmit le secret des plantes ou était-ce un don de Dieu? Qui pouvait savoir? La seule chose dont j'étais certaine était que le cortil de ma mère perdurerai à travers moi, autant que son souvenir...

           

     la Compagnie
    La Compagnie

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