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Baron Philippe
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J'ai pour épouse Dame Caroline, excellente cavalière qui ne dédaigne pas frapper la quintaine de sa lance, au grand galop, telle un chevalier.
J'aime aussi, le soir tombé sur le campement, me retrouver entouré de mes compagnons, une coupe d'hypocras à la main, évoquant nos faits d'armes et heureux d'être tous réunis. Ils m'appellent parfois le Baron Noir, car il me sied souvent de me vestir de sombres atours pour impressionner mes adversaires lorsque je guerroie.
J'étais très jeune, lorsque mon père, proche des Chevaliers du Temple, tomba seul sous les coups de cinq sarrasins dans une embuscade.
L es années passèrent et je partis moi aussi en croisade dans tout le grand Sud de l'occident chrétien, chevauchant Canteiro, mon fidèle destrier. Un cheval de légende qui chemina, jouta et guerroya avec moi durant un quart de siècle...
A ses côtés, je compris que la vraie chevalerie est une quête spirituelle.
L'homme noble vit debout, mais relève aussi celui qui est à terre...
La noblesse de cœur n'appartient à aucune élite, elle sommeille en tout être.
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